Peacemaker – Saison 2

Qui s’attend à une montée en puissance de Peacemaker après trois ans d’attente et le démarrage des choses sérieuses pour le DCVerse de James Gunn avec Superman en sera pour ses frais. Il y’aura quelques beaux combats bien bourrins disséminés au fil des épisodes, mais cette seconde et dernière saison est dans l’ensemble plus centrée sur les interactions humaines et les arcs dramatiques des personnages que la saison 1. La série reste fidèle à elle-même, ponctuée de dialogues absurdes et de références à la pop culture, toujours centrée sur les pérégrinations des autoproclammés 11th street kids, le gang réuni sur la très sympathique première saison, qui se place résolument en marge des méta-humains présentés dans Superman et qui est toujours aussi attachant.

Il n’y a que James Gunn pour donner une telle importance à un petit groupe de marginaux alors que tous les super-héros DC lui ouvrent grand les bras. Il enfonce même le clou en offrant à Christopher Smith (John Cena) et ses potes une place très importante dans la construction de son futur univers cinématographique. Peacemaker au niveau de Superman ? Nous n’en sommes pas encore là, mais on sent bien que dans son coeur, il n’y a pas vraiment de différence, voire un petit avantage aux 11th street kids. Cette saison 2 est une belle soupape de décompression pour le chef d’orchestre du nouvel univers cinématographique DC, qui jette pêle-mêle quelques quantités d’idées bien branques. On y voit entre autres Michael Rooker en chasseur d’aigles se prenant pour un indien, une pièce avec des portes qui mènent à d’autres dimensions (avec un alien qui sort ses poubelles), un vigilante qui stocke des cargaisons de drogue chez sa maman, un agent qui confond les oiseaux et Eagly, le fidèle compagnon du Peacemaker, en leader du monde des aigles dans toute sa majesté. Et c’est surtout l’introduction de façon tout aussi absurde d’un multiverse au sein de l’univers DC.

Ne partez pas (…) On oubliera le fiasco de la seconde époque de l’univers cinématographique Marvel pour donner une petite chance à ce multiverse là. Au sein de cette saison 2, il a deux buts narratifs à toute épreuve. Le premier est de confronter Christopher Smith à un monde qui est, en apparence, fait pour lui alors qu’il traverse une des périodes les plus difficiles de sa vie. Sa fuite en avant dans ce monde « parfait » sera stoppée par ses amis qui lui ouvriront les yeux sur sa valeur et solderont les enjeux de la série sur un épilogue plus émouvant que tourné vers l’action. La seconde dépasse la série puisqu’une fois l’intrigue de la saison soldée, James Gunn réserve son dernier épisode à l’exploration de tous ces univers par les équipes de Rick Flagg, qui retient l’un d’entre eux pour constituer une prison pour les méta-humains. Une idée dans la continuité du combat de Lex Luthor dans Superman. Celui-ci apparaît d’ailleurs dans une scène de cette saison, et il n’en faudra pas plus pour que le ver vienne à se loger dans le fruit. Cette graine va probablement innerver le prochain Superman, Man of Tomorrow (sortie en 2027) et peut-être même la suite du nouvel univers DC. Pour sa sortie, cette petite série créée pour donner une chance à un personnage peu recommandable de Suicide Squad devient une fondation pour le futur. Comme James Gunn l’a annoncé, Peacemaker s’arrête là, mais nous retrouverons ces personnages et l’agence Checkmate dans les films à venir. En attendant la suite, ne boudez pas votre plaisir. Que vous aimez ou non le hair metal, cette saison vous apportera le sourire plus qu’il ne faut, et elle saura même, à certains moments, vous faire fondre.

Le nouveau générique avec un spoiler à l’intérieur 😉

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