Peacemaker – Saison 1

Showrunner / Créateur : James Gunn

Scénario : James Gunn, d’après les personnages de Pat Boyette & Joe Gill

Réalisation : James Gunn, Brad Anderson, Jody Hill, Rosemary Rodriguez

Directeur de la Photographie : Michael Bonvillain, Sam McCurdy, Michael Wale

Montage : Greg D’Auria, Fred Raskin, Gregg Feathermann, Todd Busch

Musique : Kevin Kiner, Clint Mansell

Cheffe Décoratrice : Lisa Soper

Production : Bryan H.Carroll, John Cena, Simon Hatt, Stacy A.Littlejohn, Fred Raskin, John Rickard, Peter Safran, Vicki Wagner, Lars P.Winther, James Gunn, Matthew Miller, John H.Starke

Pays : USA

Durée : 8 x 40 mn

Diffusée sur HBO Max du 13 janvier au 17 février 2022. Inédite en France, diffusion probable sur OCS

Acteurs Principaux : John Cena, Danielle Brooks, Freddie Stroma, Jennifer Holland, Steve Agee, Robert Patrick, Annie Chang, Lochlyn Munro, Chukwudi Iwuji, Dee Bradley Baker, Christopher Heyerdahl, Quinn Bennett, Elizabeth Faith Ludlow, Rochelle Greenwood

Genre : Comédie, Action, Super héros DC

Note : 8/10

Avec The Suicide Squad, James Gunn avait su distiller un vent de fraîcheur dans un été ciné 2021 bien morose. Mais il était déjà passé à autre chose. Pendant son temps libre lors de la pandémie, le réalisateur des Gardiens de la Galaxie écrivait juste pour le fun un projet sur le Peacemaker, le personnage du Suicide Squad interprété par John Cena. Un héros ambigu qui ne sortait pas grandi à la fin du film. Peu importait. James Gunn aimait l’idée de prolonger ses aventures, et la proposition du PDG de DC Films de créer une série dérivée sur un des personnages de son film ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd. A la sortie de The Suicide Squad, la série Peacemaker est déjà dans les tuyaux et elle s’annonce via sa scène post-générique. Mais comment l’histoire d’un anti-héros ridiculisé devant des milliers de spectateurs, porté par un acteur comme John Cena peut-il donner une – très – bonne série ?

Diffusée sur HBO Max, plateforme de streaming qui inclut les contenus de Warner Bros (qui détient les droits de l’univers DC Comics Cinématographique), Peacemaker est entièrement écrite par James Gunn et il en réalise cinq épisodes. Elle a donc d’entrée de jeu un cachet cinématographique, des scènes d’action bien troussées, une bande originale de morceaux bien choisis, mais surtout la Gunn Touch, cette propension à transformer de gros projets en des films de potes à tendance anar arrosés à la sauce gore et aux dialogues décalés. Bref, à ne se prendre au sérieux à aucun moment – comme le ferait son mentor Lloyd « Troma » Kauffman – mais sans jamais pour autant sacrifier l’intérêt pour les personnages et l’émotion qui naît de leurs interactions. James Gunn pervertit l’habituelle origin story du super-héros pour en tirer le parcours de rédemption d’un gamin américain meurtri qui avance en boitant sur huit épisodes. Il coupe le personnage de ses convictions et de sa « force » de justicier en prenant le risque d’en faire un personnage sérieux. Mais il a prévu deux sidekick à la hauteur pour compenser son spleen, le splendide et absurde Vigilante (Freddie Stroma, on fire) et Eagly, son aigle de compagnie auquel les types de Weta Digital ont littéralement donné vie. Les membres de l’équipe d’Amanda Waller vus dans The Suicide Squad et incarnés par Jennifer Holland (femme de Gunn à la ville) et Steve Agee, le nouveau boss Chukwudi Iwuji et la nouvelle venue Danielle Brooks complètent une équipe dont James Gunn construira les liens de camaraderie, brique par brique, épisode par épisode. Car Peacemaker est de ces séries au long cours qui se fonde sur une dynamique, un ensemble show qui se révèle dans une poignée d’épisodes clés, pour exploser dans les deux derniers épisodes de la saison. L’intrigue très rock’n roll de cette première saison a pour but de sauver le monde, mais elle sert surtout à bâtir les fondations d’une amitié amenée à grandir.

Les liens se construisent sur la durée, mais Peacemaker impose son style frondeur et libérateur dès sa première scène. Il n’y a pas de miracle. C’est qu’il y’a bien quelqu’un au scénario et derrière la caméra. Gunn a déjà fait ses preuves. Il ne fait que confirmer son talent dans un autre média. La surprise naît surtout de John Cena, catcheur célèbre devenu acteur en 2006 avec The Marine, et qui n’a depuis pas particulièrement brillé par ses interprétations. Ici, il fait preuve d’un talent et d’un timing comique étonnant, que ce soit avec ses partenaires ou même avec la créature full CGI qui lui sert de bras droit. Le Peacemaker devient attachant sans se renier, qu’il porte en étendard son culte pour le hair metal des 80’s (la bande originale en est presque intégralement constituée et on parle constamment de cette musique) ou une attitude en décalage complet avec la réalité. C’est un grand enfant qui devra grandir en affrontant le père (Robert Patrick, toujours méchamment charismatique), une réminiscence du Star Lord des Gardiens de la Galaxie 2 dans un monde bien plus réel. Mais confrontés à cette réalité étouffante, il est d’autant plus nécessaire de laisser entrer la fantaisie, de tomber les masques d’adultes, et pourquoi pas, d’inviter tous les personnages à effectuer une chorégraphie appliquée sur le thème du générique.

Ce thème, vous ne pourrez pas vous l’enlever de la tête.

Peacemaker a été renouvelé pour une saison 2

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