
Le 15 octobre dernier, le sixième épisode de la saison 27 de South Park a transitionné en premier épisode de la saison 28, démarrant dans la foulée un cycle de cinq épisodes tout aussi grandioses que les cinq précédents. La méthode est la même : quinze jours d’attente entre chaque nouvel opus et ne reculer devant rien. Trey Parker et Matt Stone ont posé leurs bagages entre South Park et la Maison Blanche et ils intensifient les enjeux autour de la naissance de l’antéchrist dans un des arcs les plus captivants de la série. Cette saison 28 riche en surprises révèlera dans une conclusion surprenante la vraie nature de ce « butt-baby » qui mettra peut-être enfin Donald Trump face aux conséquences de ses actes. L’intrigue peut-être résumée ainsi : Une belle pelletée de teubés entourant le nouveau locataire de la Maison Blanche (et qui ont tout intérêt à ce que la progéniture ne naisse pas) n’hésiteront pas à mettre tout en œuvre pour empêcher la naissance de l’enfant.
Il sait tout sur l’antechrist….
C’est la fièvre « Six-Seven » à l’école de South Park. Le Power Christian Principal craint que les deux chiffres que les enfants scandent dans les couloirs soient sataniques et il convoque la plus haute autorité en prophéties bibliques et sur la venue de l’antechrist en Occident : Peter Thiel. Celui-ci confirme que l’antechrist pourrait arriver d’ici 6 à 7 semaines. Pour combattre ce qu’il dit être un culte, Peter Thiel demande l’accès à toutes les données privées des enfants et les caméras de sécurité pour les faire surveiller par une IA. Eric Cartman semble comme possédé par les nombres 6 et 7 qui lui provoquent des crises d’excitation jusqu’à vomir tous ses repas. Le syndrome pourrait le tuer sous 6 à 7 semaines. Peter Thiel se rend expressement chez les Cartman car il suspecte l’enfant d’être capable de les aider à combattre la venue de l’antechrist.
Le milliardaire de la Silicon Valley Peter Thiel a créé Palantir, un logiciel d’analyse des données à grande échelle qui sert notamment au renseignement américain. En septembre dernier, il comparait le contrôle technologique des Etats à la venue de l’Antechrist. Il n’en fallait pas plus pour placer l’autoproclammé spécialiste de l’antéchrist au centre de cette saison 28 qui prépare justement la venue de l’enfant de Satan. Les compères Trey Parker et Matt Stone profitent de son cours aux pauvres enfants de South Park pour résumer la saison 27 avec aplomb. Rien n’est oublié, et surtout pas l’histoire du petit trou du cul de Satan, vengeance de Dieu pour que l’ange déchu ne puisse pas se reproduire. C’était compté sans le micropénis (entre 6 et 7 cm) de Donald Trump qui lui a permis d’attendre le « butt baby ». Voilà où la bêtise du monde nous a mené en cette fin 2025. Heureusement, Peter Thiel peut se servir de Palantir pour surveiller les enfants et faire des associations d’idées complètement farfelues. Constamment suivi par son thème personnel « Peter Thiel knows about the antichrist » ou prenant la pose pour reproduire la scène la plus emblématique de l’Exorciste, il fait une entrée tonitruante dans le bestiaire Southparkien des teubés de Washington.

Eric Cartman se retrouve donc au centre de cette intrigue apocalyptique, possédé par les fameux chiffres 6-7 qui atteignent un niveau viral dans la ville de South Park. Le gag d’initié est que Peter Thiel est persuadé que ces chiffres cachent la seule façon d’arrêter l’antechrist alors qu’ils n’ont (comme la plupart des termes viraux) aucune signification réelle. 6-7 n’est rien d’autre qu’un même popularisé par TikTok et Instagram vaguement inspiré du morceau Doot Doot (6 7) du rappeur Skrilla.
Dans ce Twisted Christian, le conseiller d’éducation Jésus se rend compte qu’il n’est pas à sa place au milieu de tous ces chrétiens agressifs. Son message n’est-il pas que les gens s’aiment les uns les autres et se respectent ? Craignant qu’il soit gay, le PC Principal entreprend sur lui une thérapie de conversion en lui présentant Peggy Rockbottom, une femme chrétienne nouvellement convertie d’une rare vulgarité. Jesus ne sait comment réagir devant autant d’horreurs humaines, mais les attaques constantes du PC Principal et un puissant désespoir finiront par avoir raison de sa foi. A la fin de l’épisode, il se convertit lui-même au christianisme américain. Au sein de cet épisode incroyablement dense qui fourmille de détails hilarants, nous retrouvons le pauvre Servietsky au coeur de son calvaire et nous apprenons, en guise de twist, que Peter Thiel travaille pour le vice-président J.D Vance.
La Femme de la Maison-Blanche
Randy Marsh ne peut plus reprendre son ancien emploi à cause l’arrêt des activités gouvernementales aux Etats-Unis. Stan et sa famille emménagent à l’EHPAD, dans la chambre du grand-père. Stan est en colère et il affirme que depuis que toute cette « merde politique » est arrivée, South Park craint. Il décide de lancer une campagne pour que South Park arrête de craindre et créé une communauté en ligne qui atteint un grand nombre de like. Il en profite pour lancer, avec l’aide du cousin de Kyle, une cryptomonnaie pour collecter l’argent qui le fera sortir de l’EHPAD. Kyle est en colère et il ne cesse de leur expliquer qu’ils ne peuvent pas changer les choses s’ils ne pensent qu’à eux…

Alors que le président détruit l’aile est de la Maison Blanche pour y construire un dancefloor, ses services reçoivent des informations comme quoi quelqu’un tenterait d’empêcher la naissance du butt-baby. La démolition pourrait avoir libéré un pouvoir puissant que Donald Trump perçoit : Une mystérieuse femme avec un chapeau. Des spécialistes en paranormal sont appelés à la Maison Blanche et ses résidents les plus illustres se mettent en tête de faire une séance de spiritisme pour chasser l’esprit.
L’épisode d’Halloween de cette saison 28 de South Park (diffusé le 31 octobre) est un condensé de terreur qui rassemble une belle galerie de monstres dans la catégorie « teubés de Washington ». La première de la liste est Pam Bondi, grande nettoyeuse des casseroles de Donald Trump et depuis février dernier, procureure générale des Etats-Unis. La caractéristique de Pam Bondi est d’avoir constamment de la merde sur le nez. En analysant ces résidus, les spécialistes en paranormal convoqués à la Maison Blanche sont persuadés qu’il s’agit de resctoplasmes, et ils énumèrent les restes des derniers repas de Donald Trump, comprenant son propre sperme, ce qui leur vaudra d’être poursuivis pour fake news et emprisonnées. Pam Bondi serait-elle victime de son ardeur à plonger tête baissée pour nettoyer la merde de son chef ? Elle est, quoi qu’il en soit, une rivale de taille pour le vice-président Vance qui craint qu’elle ne lui vole son poste.

Episode centrée sur la Maison Blanche oblige, The Woman in the Hat fait également la part belle à Dan Scavino, ancien manager du club de golf de Donald Trump devenu depuis peu chef de cabinet adjoint de Donald Trump et directeur du bureau du personnel présidentiel de la Maison Blanche. Nous découvrons aussi l’horrible face de Stephen Miller, chef de cabinet adjoint de la Maison Blanche et son conseiller sur les questions d’immigration. L’épisode nous permet de retrouver également quelques visages connus autour de la table de spiritisme : Donald Trump Jr., le président de la FCC Brendan Carr (qui a perdu sa liberté d’expression) et l’ineffaçable Kristi Noem. Sans oublier la mystérieuse femme au chapeau qui erre dans la maison blanche comme un spectre, et qui n’est nulle autre que Melania Trump. Les plus avisés d’entre vous pourront relever un indice sur la conclusion de la saison durant la séance de spiritisme, mais l’heure n’est (pour le moment) pas au spoiler.

A travers l’aventure de Stan, Trey Parker et Matt Stone adressent les critiques d’une partie de leurs fans comme quoi South Park ne parlerait plus que de politique et qu’on ne verrait plus suffisamment les enfants. Ils ont été clairs sur le sujet dans une récente interview au New-York Times : South Park a toujours parlé de ce qui était médiatique. La politique est devenue de la pop culture, et c’est l’omniprésence de l’administration Trump dans les media qui dicte leur agenda (« It’s not that we got all political (…) It’s that politics became pop culture.”). Ils s’amusent aussi du double sens de change (sens financier) et change (changement politique) et à travers le toujours sage Kyle, ils font également passer un message fil rouge de ces deux dernières saisons, qui rejoint le discours sur la conversion de McKay et de Jésus : On ne changera pas le monde en persistant à tomber dans ses travers.

Sexe, Mensonges et Sora 2
Pour se venger de Red qui l’a utilisé pour avoir un Labubu, Butters créé une vidéo par le générateur de vidéo d’Open IA Sora 2 où elle se fait pisser dessus par le Père Noël. Red se venge en diffusant une vidéo où Butters a des rapports intimes avec Totoro. Dépassé la recrudescence des viols par personnages de fiction et l’enlèvement présumé d’Eric Cartman, l’Inspecteur Harris n’arrive plus à différencier la réalité de la fiction. Mais il ne désespère pas de trouver le lien entre ces deux affaires. Pendant ce temps, Peter Thiel attend sagement les ordres de son chef J.D Vance en envoyant des vidéos d’Eric Cartman générées par IA pour rassurer Mme Cartman. A la Maison Blanche, grâce aux infos de Pam Bondi, Donald Trump a découvert que J.D Vance a cherché à le manipuler pour se débarrasser du Butt-Baby. Le vice-président tente une opération séduction pour rallier le président à sa cause et au plan de Peter Thiel.

Depuis 2022, pas de saison de South Park sans un épisode sur l’IA. Suite directe de l’épisode 4 de la dernière saison, Sora not Sorry est un de ces épisodes de South Park où la gravité le dispute à l’humour, naviguant constamment entre le malaise et un humour absurde complètement réjouissant. Du revenge porn d’une bande d’enfants à une dissimulation d’enlèvement en passant un scandale présidentiel étouffé, l’IA Sora investit pareillement tous les terrains et brouille toutes les lignes de la réalité. Ainsi, on construit un monde qui n’a plus aucune vérité, ni aucun sens, où la recherche de la vérité est court-circuitée de toute part à un point qu’elle devient presque impossible. Toutes les figures d’autorité ne peuvent rien contre les réalités alternatives qui envahissent le réel, jusqu’à ce que Butters aspire enfin à dire la vérité. Et c’est alors que la police peut enfin libérer Eric Cartman de Peter Thiel.
Le côté inattendu de ce final en forme de happy end partiel (on pensait tous que Cartman finirait à la maison blanche) montre que dans un monde aussi faux, dire la vérité a encore un sens et reste une arme importante qui peut faire évoluer le cours des choses. Il montre aussi qu’en contribuant à ce monde de faux, chacun d’entre nous peut un jour en devenir la victime, quand ce n’est pas nous qui nourrissons la chute de nos démocraties.

L’escalade des vidéos Sora2 n’est pas le seul gros morceau de cet épisode scandale. Le fil rouge sur la naissance de l’antéchrist se poursuit et on assiste à une scène de sexe surréaliste entre Donald Trump et J.D Vance sur « I want to know what love is » de Foreigner. Ce moment de grand nawak bien dérangeant car ce dernier est représenté comme un enfant (autre indice sur la fin de la saison) a eu un beau retentissement médiatique, mais il ne doit pas nous faire oublier ces avocats du studio Ghibli qui défendent désespérément la propriété intellectuelle d’Hayao Miyazaki et sont condamnés à ne pas être compris, ni le fond d’un épisode plus important qu’il n’en a l’air.

La guerre des dindons
La situation financière difficile à South Park fait que la ville peine à trouver un sponsor pour le cross municipal annuel de Thanksgiving. La maire décide de faire sponsoriser le cross par l’Arabie Saoudite avec un prix de 5000 dollars à la clé. Tous les habitants de la petite ville du Colorado s’affairent pour gagner cette somme qui fera du bien à leurs finances. Cartman s’autoproclame expert en science des courses (race science) et il propose au groupe de recruter Tolkien car il court plus vite (parcequ’il est noir). Mais juste avant le départ, Tolkien refuse de courir dans une course sponsorisée par l’Arabie Saoudite. Cartman a peu de temps pour le convaincre. Mais une menace plus importante pour la course approche…7

Devant le refus du chef Harris de libérer Peter Thiel / « Totoro », la Maison Blanche a envoyé à South Park Pete Hegseth du département de la guerre (department of war). Humilié par le chef Harris, Hegseth déclare la guerre à cette petite ville woke libérale de South Park. Prenant le coup d’envoi de la course pour une insurrection, son armée attaque les coureurs de South Park à coups de contenus en ligne. Il est bientôt challengé par Kristi Noem et la Homeland Security. Leur intervention par lancer de fumigène est en passe de gâcher la Turkey Trot.

En guise d’épisode de Thanksgiving, Trey Parker et Matt Stone nous offrent une offensive brouillonne d’une armée qui maîtrise bien mieux l’art de poser pour des vidéos que l’art de la guerre. Et pour cause, le teubé de Washington de la semaine est Pete Hegseth. Ancien commentateur politique sur Fox News fervent chrétien au comportement chaotique, il rejoint en 2025 le cercle fermé des proches de Donald Trump comme secrétaire à la défense des Etats-Unis. Il a à son palmarès la fuite d’informations confidentielles et une grande propension à créer des contenus sur lui-même. Le Pete Hegseth Southparkien ne se sépare par sa perche à selfie et passe plus de temps à s’autopromouvoir, notamment via un spot à peine croyable pour la promotion du department of war. Mais il aura fort à faire avec la ville de South Park et un chef Harris très en forme qui le vire du commissariat à coups de pieds dans les fesses. Pour achever de narguer le picassiette, Parker & Stone lui offrent sa propre chanson sur le thème de Danger Zone de Kenny Loggins.
Mais Turkey Trot ne fonctionne pas que sur sa charge contre Pete Hegseth. Les histoires de la saison se plaçaient jusqu’ici sur trois niveaux : South Park, Un espion de la Maison Blanche, la Maison Blanche. Les lignes se brouillent de plus en plus entre les trois parties et les interactions entre les personnages de la série et le monde parallèle Trumpien sont de plus en plus savoureuses. Peter Thiel est toujours dans la place, et la police de South Park continue de penser qu’il est le Totoro de l’épisode précédent. On a plaisir à retrouver Eric Cartman en forme dans un double sens typique de South Park sur les termes race (course) et la race. Turkey Trot prouve que la petite communauté de South Park n’a pas été perdue de vue, et dans l’esprit des agents du Président, elle s’assimile de plus en plus à une petite communauté d’irréductibles.
Le Décompte de Noël
C’est Noël à South Park et la venue de l’antechrist est proche. Le conseiller Jésus s’est casé avec Peggy Rockbottom, qu’il violente régulièrement, et il refuse d’entendre Stan qui tente de le convaincre qu’il a besoin d’un miracle de Noël. En désespoir de cause, Stan appelle Mr Hankey dans les toilettes, mais une engeance bien plus diabolique va répondre à son appel.

A la Maison Blanche, Satan a terminé la chambre de l’enfant à naître et Fox News attend avec impatience la naissance de son Butt-Baby. Mais le prince des ténèbres apprend que Donald Trump ne l’accompagnera pas pour l’accouchement car lui et le vice-président ont volé pour le Colorado pour libérer Peter Thiel et Pete Hegseth, prisonniers du commissariat de South Park. Ils débarquent en ville déguisés en Père Noël et en lutin de Noël pour lancer l’opération « tuer mon bébé ». Informé par Servietsky que Donald Trump l’a trompé avec J.D Vance, Satan décide de se rendre à South Park pour le faire payer. C’est là-bas qu’il accouchera de l’antechrist. Ou pas. Car Jesus est maintenant dans l’équipe de Trump. Mais Stan, accompagnés de ses nouveaux amis diaboliques, et est bien décidé à leur barrer la route. A défaut d’avoir son miracle de Noël, il est déterminé à en offrir un à Satan : la naissance de son enfant.

Le niveau d’empathie pour Satan n’a jamais été aussi fort que dans ce The Crap-Out qui avance gaiment jusqu’à une conclusion surprenante. On y retrouve un Servietsky qui vit la fin de son calvaire de serviette à sperme de Donald Trump et qui parvient par sa grande présence à compenser l’absence de Cartman, Kyle, Kenny et des autres enfants de South Park. C’est Stan qui occupe logiquement seul le devant de la scène, car c’est lui qui a le plus besoin d’un miracle, et nous sommes, rappelons-le, dans un épisode de Noël. A ses côtés, c’est le grand retour des Woodland Critters , ces animaux super mignons adorateurs de Satan imaginés par Cartman dans l’épisode de la saison 8 « Woodland’s critter christmas ». Les animaux sont bien remontés pour le « big crap-out » (la grande raclée), mais ils ne font pas grand-chose de plus que de remonter Stan.
The Crap-Out reprend le chemin de croix de Jesus où il s’était arrêté après l’épisode 1 de cette saison. Converti en chrétien des Etats-Unis, il s’oppose à Satan dans un enjeu qui renverse ironiquement les cartes. Dans un contexte aussi peu engageant et dénué de solidarité, Stan est convaincu que la naissance du bébé de Satan est la meilleure chose qui puisse arriver. The Crap-Out ne baisse pas la barre placée très haut sur les deux dernières saisons. C’est une succession de visages-réactions improbables de Donald Trump qui provoquent à coup sûr des fou-rires et un sans-faute dans l’écriture des dialogues. Il est d’ailleurs conseillé de voir l’épisode au moins une fois en V.O pour apprécier le meilleur double sens de la saison : « Jesus, you gave up, and now you hit rock bottom ». La Peggy Rockbottom en question, compagne de Jésus, a droit quand à elle a sa propre chanson, proprement inoubliable. Mais le meilleur est encore dans la conclusion offerte à toute cette affaire d’antechrist.
Dans la chambre 6-7 de l’hôpital de South Park, Satan est entouré des Woodland Critters, de Servietsky et de Stan à l’hopital. Une véritable crèche de Noël pour assister à la naissance. L’équipe de choc de Trump pénètre dans l’hôpital pour un grand affrontement qui est interrompu par le plaidoyer de Stan et la rédemption de Jesus. Mais au moment où Trump et son équipe allaient perdre l’avantage, le médecin annonce qu’à un moment où personne ne regardait, l’antechrist…s’est pendu dans le ventre de Satan. Satan n’aura pas son miracle de Noël et Trump fait la fête pour fêter l’évènement à la Maison Blanche. Fox News diffuse les images de la pendaison en précisant qu’il manque quelques minutes avant l’acte. Le parallèle entre l’auto-avortement de l’antechrist et le suicide de Jeffrey Epstein dans sa cellule est flagrant. Le compte à rebours de la naissance de l’antechrist devient rétrospectivement le moment où Donald Trump pourrait enfin être mis face aux conséquences de ses actes. Encore une fois, c’est un pétard mouillé, mais cette affaire aura permis, comme dans la vraie vie, à libérer Jesus de l’emprise du Président (les partisans chrétiens de Trump le lâchent peu à peu). Et c’est peut-être ça, plus que la naissance de l’antechrist, qui est le véritable enjeu de ces saisons 27 et 28.

The Crap-Out est un bel épisode de Noël qui vient donner des étincelles de lumière comique dans une année globalement catastrophique pour l’humanité et Parker et Stone réussissent, une fois encore, à créer la surprise. Ce n’est pas un miracle, mais comme toute cette saison 28, c’est un très beau cadeau. Un des rares bastions de liberté d’expression dont les Etats-Unis peuvent encore être fiers.


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