Réalisatrice : Rose Glass
Scénariste : Rose Glass
Directeur Photo : Ben Fordesman
Bande Originale : Adam Janota Bzowski
Montage : Mark Towns
Chef Décoratrice : Paulina Rzeszowska
Casting : Kharmel Cochrane
Budget : Inconnu
Pays : Royaume-Uni
Durée : 1h24
Compétition Festival de Gérardmer 2020

Production : Escape Plan Productions, Film 4, BFI Film Fund
Genre : Drame, Horreur
Acteurs Principaux : Morfydd Clark, Jennifer Ehle, Lily Frazer
Note : 4/10
Dans le sillage de The Lodge, un autre film du festival de Gérardmer 2020 qui joue sur l’ambiguité et qui baigne dans la religion. Une jeune infirmière à domicile est dépêchée pour aider une danseuse dans ses derniers jours. Un lien particulier se développe entre la soignante et la malade, qui tient plus de la protection que de l’accompagnement. Maude est obsédée par l’idée de sauver l’âme d’Amanda. L’idée de ce film britannique est d’épouser le point de vue d’une personne religieuse au dernier degré et sa vue sur le monde extérieur.
A ce jeu, Saint Maud est moins binaire qu’il n’y paraît, s’autorisant à mener son héroïne plus d’une fois sur le sentier du pécher. Une grande partie du film est bâti sur la chute et le doute, et on se figure qu’une certaine renaissance intérieure viendra. Le problème est que le film est très court et qu’il paraît durer plus de deux heures, tant rien n’est fait pour quitter cet enfermement de l’héroine tout en refusant de communiquer via la réalisation une certaine matérialisation de ses sentiments. Saint Maud est trop descriptif, trop ambigu dans son parti pris, trop monotone, pas assez ressenti pour emporter l’adhésion. Aussi son final abrupte, qui se veut surprenant et poignant sera d’un grand ridicule.
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