Vivarium

Réalisation : Lorcan Finnegan

Scénario : Garret Shanley, Lorcan Finnegan

Directeur Photo : MacGregor

Assistant Réalisateur : Jonathan Shaw

Bande Originale : Kristian Eidnes Andersen

Montage : Tony Cranstoun

Chef Décorateur : Philip Murphy

Production : Fantastic Films, Frakas Productions, Pingpong Films, XYZ Films, The Jokers (distribution France)

Superviseur Effets Visuels : Peter Jorth

Pays : Irlande, Belgique, Danemark

Durée: 1h37

Compétition festival de Gérardmer 2020. Sortie cinéma le 11 mars 2020

Production : Fantastic Films, Frakas Productions, Pingpong Films, XYZ Films, The Jokers (distribution France)

Genre : Science-Fiction, Fantastique

Acteurs Principaux : Imogen Poots, Jesse Eisenberg, Jonathan Aris, Eanna Hardwicke, Senan Jennings

Note : 7/10

Après le martial et caustique The Art of Self Defense, Imogen Poots et Jesse Eisenberg sont de nouveau réunis dans ce deuxième long métrage de l’irlandais Lorcan Finnegan, qui fut très remarqué à l’Etrange Festival de septembre 2019. Vivarium conte le calvaire d’un jeune couple racolé par un étrange agent immobilier qui se retrouve dans une ville aux maisons fabriqués en série, destinés à accueillir des familles. Planté par l’agent, le couple ne parvient plus à sortir de ce labyrinthe pavillonnaire et se voit confier la garde d’un bébé, qu’ils doivent élever. Leur enfer ne fait que commencer.

Vivarium se pose comme une métaphore intérieure particulièrement réussie de la vie moderne et « tranquille », et le film a donc les limites de son concept. Vivarium exprime l’enfermement que la pression sociale peut exercer sur une vie par des mécanismes à peine perceptibles, et en se servant souvent des meilleurs intentions des personnes piégés. Lorcan Finnegan place ses deux rats de laboratoire dans une version accélérée de la vie moderne de la banlieue résidentielle. Le couple doit rapidement faire face à un enfant « magnétophone », véritable espion des entités qui les a emprisonnés (dont on ne connaîtra, bien heureusement, jamais l’origine). Le cœur du film est cet enfant, représentation d’un enfant moderne qui n’appartient plus à ses parents, mais à la collectivité, éduqué par des programmes hypnotiques à la télévision et en demande permanente. En filigrane, Finnegan expose l’aliénation du couple qui entre dans ce mode de vie propret, la dépossession d’activités rompant le processus journalier, la solitude exprimée par l’absence de voisins en dépit de la profusion de maisons et le sentiment d’emprisonnement.

Le héros creuse littéralement un tunnel, avant de s’épuiser littéralement dans sa prison. Jesse Eisenberg fait bien le boulot, mais c’est Imogen Poots (Green Room) qui illumine le film de sa présence. Dans sa volonté de faire ressentir le poids d’un quotidien étouffant, Vivarium n’est jamais ennuyeux grâce à ses acteurs et à une veine absurde qui le fait respirer. Il est aussi très cohérent et se déroule comme une fable, exprimant dès le départ la nécessité d’un espace de liberté, même s’il existe dans un monde cruel. Tout au plus pourrait-on regretter que les personnages ne s’enflamment pas plus pour sortir du cadre, comme a su le faire le Truman Show. Il se contente de très bien développer son postulat de départ, comme un épisode étiré de la quatrième dimension.

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