La première saison de l’adaptation en série du jeu vidéo blockbuster Halo prenait son temps, mais sa progression dramatique était bien gérée avec un dernier épisode exemplaire en terme d’écriture. Nous voilà replongés sans coup de semonce 6 mois plus tard, toujours au 26ème siècle au coeur de la guerre entre les humains et les Covenants, avec au centre le fameux Halo « de pouvoir » du titre. L’ellipse est importante, et on pourrait ne pas s’arrêter sur les nombreux éléments évacués au détour d’un dialogue si l’ensemble de la saison ne se contentait pas aussi de foncer tête baissée.
On ne s’embarrasse plus d’exposer quoi que ce soit et on évacue les dilemmes d’un revers de main pour se concentrer sur l’action. La première saison semble même avoir été rebootée, les personnages agissant en permanence à contresens de ce qu’ils étaient. Menée à toute allure et réservant un bodycount impressionnant parmi les seconds rôles, cette seconde salve rapproche à chaque épisode Halo d’un The Expanse où la science et la politique auraient été remplacés par la castagne. L’immersion dans le point de vue des « fantassins » est toujours la valeur ajoutée de la série, mais le sujet tourne sur lui-même et une intrigue peu originale à base de parasites n’aide pas à resté focalisé sur ce point de gravité. Heureusement deux éléments mettront tout le monde d’accord : le surprenant et tonitruant quatrième épisode qui décrit l’attaque de Reach et rassemble enfin l’ensemble du casting et Pablo Schreiber, formidable masterchief qui continue de porter son rôle avec une conviction et un charisme imperturbables.
Disponible sur Paramount+
