Typhoon-颱風

Réalisation: Lei Pan

Scénario : Lei Pan

Directeur Photo : Lei Pan

Monteur : Lei Pan

Bande originale : Ping Chung-Yang, Cheng Siung Chen

Gestion de la production : Shou-Ching Wang

Durée : 1h50

Pays : Taiwan

Sortie en 1962, Diffusé à la Cinémathèque Française le 17 avril 2019

Production : Chieh Li, Shing-Ming Niu, Taiwan central Motion Picture Corporation

Budget : Inconnu

Genre : Drame Psychologique

Acteurs Principaux : Hsiao-Yun Chiang, Shih Chin, Ming Lei, Chi Li, Wan lin Lo, Hung Mu, Tang Pao-Yun

Note : 6/10

C’est par un film rare que la Cinémathèque Française lance les hostilités de son cycle « Cinéma de (mauvais) genre Taïwanais ». Troisième film du réalisateur Pan Lei, Typhoon fut son passeport pour la Shaw Brothers. Il eut par la suite une carrière prolifique jusqu’au début des années 80, notamment à Hong-Kong. Typhoon suit un couple qui vit dans les montagnes. Lui est scientifique et il partage sa vie entre la station météo locale et ses expériences sur des rats, elle passe son temps à maudire ses choix de vie et ce mari qui ne lui témoigne pas l’attention dont elle a besoin. L’arrivée d’un séduisant malfrat venu de la ville, flanqué d’une gamine fugueuse qu’il fait passer pour sa fille, va cristalliser toutes les tensions, gonfler les libidos et bouleverser la vie très tranquille du couple. Rien de bien méchant en soit, car tout ce qui est répréhensible est ardemment combattu par chacun des personnages. Les conflits de Typhoon sont intérieurs, parfois si brutaux qu’ils se manifestent dans un jeu d’acteur aux limites de la caricature. Regards suggestifs (en particulier de l’héroïne) et réactions incontrôlées sont souvent soutenus par le montage insistant de Pan Lei, si bien qu’on ne peut pas se dire que cette direction d’acteurs sans finesse est hasardeuse.

Typhoon est un peu une pièce de Tenessee Williams qui n’explose jamais vraiment, un film noir constamment en devenir qui se termine sur une rédemption sans même avoir été bien loin dans le péché. Il laisse pourtant un souvenir amusé de par l’implication des acteurs, notamment une très jeune actrice dégourdie et hilarante. Une copie en très bon état, probablement restaurée, a permis de profiter d’une des plus grandes qualités du film : Sa propension à s’éloigner de la maison pour filmer la nature embrumée et sauvage des hauteurs du Taïwan. Ces extérieurs offrent de belles respirations entre deux scènes stéréotypées.


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