The Fanatic

Réalisation : Fred Durst

Scénaristes : Fred Durst, Dave Beckerman

Directeur Photo : Conrad W.Hall

Assistant réalisateurs : Jared Briley, Julie Johnsen, Maggie Ballard

Montage : Malcolm Crowe, Nik Voytas

Bande Originale : Blvck Ceiling, Gary Hickeson

Chef Décorateur : Joe Lemmon

Pays : USA

Durée : 1h28

Sortie DVD le 25 septembre 2020. Disponible sur OCS

Production : Oscar Generale, Daniel Grodnik

Acteurs Principaux : John Travolta, Devon Sawa, Ana Golja, Jacob Grodnik, James Paxton

Genre : Nanar inquiétant

Moose vit à Hollywood. Il est fan de Hunter Dunbar, un acteur de film d’horreur. Simple d’esprit, il prend un peu trop à coeur cette passion et se froisse lorsque l’acteur le sermonne après une demande d’autographe trop directe. Il se débrouille pour obtenir l’adresse de Dunbar et se met à rôder autour de chez lui. Un jeu dangereux commence sans que le simplet ne saisisse très bien qu’il pénètre de plus en plus l’intimité de son héros. Et lorsqu’il s’invite chez les gens, Moose n’aime pas qu’on l’empêche de faire ce qu’il veut. Il est plutôt rare depuis le début des années 2000 d’assister à la naissance en direct d’un nanar . Pas le faux nanar calibré produit par The Asylum et consorts, mais ce film sincère et premier degré qui donne un résultat omplètement en décalage avec l’intention première de son auteur. The Fanatic est à première vue un thriller mettant en exergue le potentiel destructeur de Los Angeles, plutôt bien réalisé et monté, auxquel viennent se greffer des nappes musicales souvent inquiétantes. Il permet même de revoir Devon Sawa, héros de la main qui tue et du premier Destination finale.

Le soucis est que l’ex leader de Limp Bizkit Fred Durst, dont c’est le troisième film en tant que réalisateur, a laissé carte blanche à John Travolta pour donner sa patte à Moose. La composition en craquage complet de l’acteur, que ce soit sur l’interprétation, la gestuelle et l’accoutrement, alliée à une caractérisation du personnage complètement branque suffisent à ressentir cette sensation de constant décalage, cette stupéfaction devant cet objet qu’on veut nous faire passer pour un nouveau « Misery » et qui nous présente ce type sur-excité se dandinant sur le fauteuil ou faire attention de ne pas réveiller son idole alors qu’il prend un selfie, alors qu’une musique inquiétante berce nos oreilles. Difficile de savoir quoi penser de ce qu’on nous montre dans ces conditions. Hors ce décalage constant entre la gravité et la comédie, le noeud du problème vient du fait que Moose est présenté tout à tour comme un être exceptionnel et comme une victime à protéger, sorte de Simple Jack dindon de la farce hollywoodienne, alors qu’il se pose très vite comme un sacré connard qui n’hésite pas à tancer sa meilleure amie et les gens qui l’aident et à exprimer son narcissisme en toute circonstance. Il n’y a pas une scène où on n’ait pas envie de le balancer sous une voiture. Aussi l’accès de violence final de la star sonne comme une libération. La note d’intention finale abrupte et ce « i’m not a stalker » comique comme mot de la fin ne fera que confirmer l’incompréhension et le sentiment d’avoir assisté à un autre film que celui qui a été tourné.

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