Sleep – Schlaf

Réalisateur : Michael Venus

Scénario : Thomas Friedrich & Michael Venus

Directeur Photo : Marius von Felbert

Montage : Silke Olthoff

Effets Visuels : Andreas Hellmanzik

Son : Stephan Konken, Anders Wasserfall

Production : Verena Gräfe-Höft, Christian Cloos

Pays : Allemagne

Durée : 1h42

Compétition Officielle Festival du Film Fantastique de Gérardmer 2021. Sortie VOD le 14 mai 2021.

Acteurs Principaux : Gro Swantje Kohlhof, Sandra Hüller, August Schmölzer, Marion Kracht, Max Hubacher, Martina Schöne-Radunski

Genre : Fantastique, Etrange

Note : 7/10

Marlène souffre depuis toujours d’intenses cauchemars et de visions dont elle cherche la signification. Elle est conduite dans un village de montagne qui ressemble étrangement à celui de ces visions. Alors qu’elle séjourne dans l’hôtel local, elle est atteinte de stupeur et se trouve plongée dans une forme de catatonie. Sa fille Mona accourt à son chevet et décide de venir vivre dans cet hôtel le temps que sa mère revienne à elle. Elle apprend à connaître les propriétaires des lieux, Otto et Lore, et apprend que des suicides ont eu lieu parmi les anciens propriétaires de ces bâtiments. Bientôt, elle se rend compte que des détails se recoupent avec les visions décrites par sa mère. Elle décide d’enquêter. Mais les cauchemars ressentis par sa mère commencent à se manifester sur elle.

La paralysie du sommeil et les cauchemars à tiroir sont un terrain propice à l’horreur. Pourtant ils ont été peu exploité dans le genre, à l’exception notable de la série des Freddy. Michael Venus s’emploie à rectifier le tir en mâtinant ce thème d’une mystique des rêves employée à bon escient. Il ne s’agit pas de se perdre dans des couloirs incohérents ou d’onirisme lynchien (que personne ne peut manipuler aussi bien que David Lynch), mais au contraire de l’indistinction qui peut s’opérer entre le rêve et la réalité. En somme de retranscrire cet état intermédiaire où l’on n’est jamais sûr d’être réveillé. En ajoutant un décalage très fin et une dose de danger au sein des cauchemars, la cuisine horrifique prend plutôt bien. Schlaf est un film intéressant et original qui part d’un postulat simple pour s’enfoncer dans un développement plus labyrinthique. Les couloirs qu’il prend révèlent des personnages complexes que le réalisateur Michael Venus s’emploie à effleurer. Il n’y a pas d’effusions, ni de grands sentiments. Mais le surgissement progressif de la vérité se vit comme un train fantôme un peu claustro. Gro Swantje Kohlhof transmet une énergie juvénile au film qui contraste avec l’inquiétante présence d’August Schmölzer, dont le personnage est le spectre persistant d’un passé allemand pas encore enfoui. Le dénouement du film est bien moins surprenant que le chemin emprunté. Mais il se trouvait clairement dans le haut du panier du festival de Gérardmer 2021.

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