Réalisation : John R. Leonetti
Scénario : Carey & Shane Van Dyke d’après la nouvelle ‘The Silence’ de Tim Lebbon
Directeur Photo : Michael Galbraith
Montage : Michele Conroy
Bande Originale : Tomandandy
Direction artistique : Andrea Kristof
Casting : Sarah Kay
Durée : 1h31
Pays : USA
Budget : Inconnu
Sortie le 10 avril 2019 sur Netflix

Production : Robert Kulzer, Alexandra Milchan, Scott Lambert, Hartley Gorenstein, Martin Moszkowicz
Genre : Horreur
Acteurs Principaux : Kiernan Shipka, Stanley Tucci, Miranda Otto, Kyle Harrison Breitkof
Note : 7/10
Ceci n’est pas une apparition ciné des vilains costumés de la saison 6 de Doctor Who, mais un film d’horreur concept tel qu’on en voit (re)venir depuis trois ou quatre ans. Après plus d’une décennie de diète horrifique semée de paranormal activities, de found footages, de remakes, torture porns ou insidious likes, on tend à être nettement plus indulgents envers ces concepts originaux. Ici, la libération d’une espèce de chauve souris vindicative, les Vesps, contraint les gens à devenir silencieux pour ne pas se faire repérer et becqueter par les vilaines bêtes. On pense à « Sans un bruit » sorti l’an dernier, qui a sans doute porté celui-ci à défaut de l’initier (sa production était déjà démarrée avant la sortie du film de John Krasinski). Si le prémisse est le même, The Silence se démarque par une idée originale : L’héroïne est une adolescente devenu sourde, ce qui a poussé sa famille a maîtriser le langage des signes. Ce particularisme favorise leur adaptation à ce milieu hostile. Les quelques passages adoptant le point de vue auditif de l’héroïne font cependant regretter que le film n’ait pas adopté ce parti pris radical sur toute sa durée afin d’accentuer encore plus la tension des attaques.
The Silence choisit de se concentrer sur la survie de la famille d’Ally, permettant à Stanley Tucci de fournir une belle performance de père de famille, toute en retenue. Il opère une belle alchimie avec Kiernan Shipka, ex Sally Draper (Mad Men) devenue Sabrina l’apprenti sorcière. La gamine poursuit son évolution vers la cour des grands avec un beau rôle de plus à son actif. Fort de son casting solide et d’un suspens bien géré dans sa première partie, le film pâtit néanmoins de poncifs qui viennent l’alourdir. La dernière partie est gâchée par l’irruption d’une secte qui fait virer l’intrigue vers la tarte à la crème du conflit humains contre humains. Un virage walking-deadien dont on aurait pu se passer, surtout sur un film aussi court. Venant du réalisateur du très commun Anabelle, le résultat demeure au final très honorable.
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