Réalisation : Steven Brill
Scénario : Adam Sandler & Tim Herlihy
Assistants Réalisateur : Jeff Hubbard, Darin Rivetti, Leo Bauer
Directeur Photo : Seamus Tierney
Monteur : Tom Costain, Brian M. Robinson, J.J. Titone
Bande Originale : Rupert Gregson-Williams
Direction Artistique : Jim Wallis
Production : Kevin Barnett, Barry Bernadi, Dan Bulla, Allen Covert, Kevin Grady, Tim Tim Herlihy, Judit Maul, Chris Pappas, Adam Sandler, Rob Schneider, Eli Thomas, Joseph Vecsey
Pays : USA
Durée : 1h42
Diffusé sur Netflix à partir du 7 octobre 2020

Acteurs Principaux : Adam Sandler, Kevin James, Julie Bowen, Steve Buscemi, Ray Liotta, Rob Schneider, Maya Rudolph, Tim Meadows, Michael Chiklis, Kenan Thompson, Ben Stiller, Shaquille O’Neal, June Squibb, Jackie Sandler, Sunny Sandler, Karan Brar, Noah Schnapp
Genre : Comédie, faux-slasher
Note : 3/10
Vu l’état des sorties américaines en salles, les films d’Halloween feraient vaches maigres si des plateformes comme Netflix ne récupéraient pas le filon. Voici donc venir le nouveau film d’Adam Sandler, improvisé gentil benêt parti sauver Halloween dans sa ville de Salem. Proche de la cinquantaine, le pauvre Hubie n’a cessé d’être martyrisé par les ‘bullies’ de son célèbre patelin depuis qu’il est gamin, mais son caractère facile fait qu’il laisse tout glisser et passe son temps à rendre service, comme à s’imposer tous les ans comme bénévole pour garder les gens en sécurité pour Halloween. Lorsqu’un taré s’échappe de l’asile du coin et qu’un voisin étrange fait son apparition, sa tâche promet d’être plus difficile que les autres années. Boudé aux Oscars 2020 pour « Uncut Gems », Sandler s’est mis en mode automatique dans cette comédie, composant un sempiternel loser attachant face à une meute de loups (et quelques gentilles personnes). Si ses mimiques peuvent faire rire durant le premier quart d’heure, elles deviennent vite en complet décalage avec le but plutôt premier degré du film : faire l’éloge de la gentillesse et du désintéressement face au cynisme. Trop souvent, l’interprétation très premier degré de Hubie vire dans la même scène au Sandler-show conscient de lui-même, ce qui retire aussitôt l’intégrité du personnage principal.
Le pilote automatique est également activé sur la qualité du scénario, inversement proportionnel aux nombre de stars américaines invitées pour l’occasion, comprenant étonnamment Steve Buscemi et Ray Liotta, dans un univers très éloigné du leur et particulièrement mal employés. On se doute que le tournage a dû être une fête entre potes (et de famille, si on compte la familia Sandler), mais il n’y a qu’un mince fil rouge prétexte à lier toutes ces apparitions. Si Hubie Halloween démarre comme le Halloween de John Carpenter et laisse à penser que le fantastique sera également de la partie, il se désintéresse très vite de ces pistes, pour au final les renier complètement dans une pirouette peu inspirée. A force de multiplier les personnages, de ne plus savoir où il va ou de vouloir tromper le spectateur, la deuxième moitié du film paraît interminable. Au final, il ne reste plus que la fable et le parcours d’apprentissage de l’anti-héros, eux-même dévoyés par le sur-jeu d’Adam Sandler. On pourra également sauver quelques vignettes de l’air du temps, comme toutes ces gamines déguisées en Harley Quinn. Mais rien de bien effrayant, ni distrayant.
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