The Endless

Réalisation : Justin Benson & Aaron Moorhead

Scénario : Justin Benson

Directeur Photo : Aaron Moorhead

Montage : Michael Felker, Justin Benson, Aaron Moorhead

Bande Originale : Jimmy LaValle

Chef Décorateur : Ariel Vida

Directeur Artistique : Kati Simon

Effets visuels : Aaron Moorhead, Michael Matzur

Budget : Inconnu

Pays : USA

Durée : 1h51

Sortie VOD et DVD/Bluray (Koba Films) le 24 avril 2019

Production : Thomas R. Burke, Leal Naim, Justin Benson, Aaron Moorhead, David Clark Lawson Jr., Snowfort Pictures,Love & Death Productions, Pfaff & Pfaff Prod

Genre : Horreur Lovecraftienne indé

Acteurs : Justin Benson, Aaron Moorhead, Callie Hernandez, Tate Ellington, Lew Temple

Note : 7/10

Présenté au PIFFF en décembre 2017, The Endless ne pointe son nez dans nos contrées que maintenant et seulement en VOD et en Direct To Video, sous l’égide de Koba Films. Une belle occasion pour découvrir ce film doté d’un budget modeste, mais aux grandes ambitions, accompagné de bonus qui mettent en lumière le système D qui a guidé ses vaillants réalisateurs, déjà auteurs des sympathiques Resolution (2012) et Spring (2014). Aaron et Justin (les deux réals), deux frangins qui avaient quitté une communauté en autarcie dix en auparavant et en avaient dénoncé les pratiques, reçoivent une mystérieuse vidéo. Elle influence le plus jeune, qui convainc son frère d’y retourner pour une visite. Bien accueillis, ils sont bientôt confrontés à des phénomènes étranges qu’ils n’avaient pas su entrevoir pleinement dans leur jeunesse. Nul ne sait leur expliquer à quoi sont liés ces phénomènes, mais le temps est compté avant l’intervention irréversible d’une entité invisible qui veille sur le camp. Il n’est pas spoiler que de dévoiler que l’influence de H.P Lovecraft surplombe the Endless (le film s’ouvre sur une citation du Maître de Providence). Mais ne partez pas, gens allergiques aux tentacules et poulpes géants car ici, presque tout est suggéré. La présence de ce « Dieu » omniprésent qui se tapit hors champ sans qu’on ne puisse la nommer est palpable, autant dans la torture de ces voisins du culte prisonniers des boucles que dans cette tension de voir peu à peu le destin des deux héros leur échapper. The Endless s’attache en premier lieu à confronter deux mondes : le libre arbitre dans la précarité du monde réel et une vie « cocooné » par une entité supérieure. Dans un purgatoire étrange, les deux héros errent dans ces deux mondes, ne sachant trop quoi faire. Pour celui qui a vécu tout son enfance dans la communauté, la sortie de ce purgatoire est aussi garantie au choix que son frère ne lui a pas donné lorsqu’ils l’ont quitté. Il devra surmonter à la fois sa nostalgie et l’emprise de sa famille afin de décider en tout état de cause s’il souhaite s’abandonner à cet étrange culte. Moorhead et Benson interprètent avec justesse les deux frères. Pour peu qu’on suspende notre incrédulité sur ce retour aux sources peu responsable et sur les raisons de ce séjour prolongé, le film se suit surtout pour ces deux-là. Les éléments fantastiques périphériques fonctionnent en dépit du faible budget, mais au prix de répétitions et d’une dispersion qui entraîne une baisse d’intérêt sur la seconde moitié. Heureusement l’ossature du scénario veille à garder à l’esprit les enjeux. On ressort globalement grisé par l’atmosphère du film, qui offre une expérience plus qu’un spectacle. Parvenir à transmettre quelque chose d’aussi original et dense avec aussi peu de moyen donne de beaux espoirs dans la carrière de ces deux-là.

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