Tuer n’est pas Jouer – I saw what you did

Réalisation : William Castle

Scénario : William P. McGivern

Assistant Réalisateur : Terry Morse Jr.

Directeur Photo : Joseph F. Biroc

Montage : Edwin H. Bryant

Bande Originale : Van Alexander

Direction Artistique : Alexander Golitzen & Walter M. Simonds

Pays : USA

Durée : 1h22

Sortie en 1964. Diffusé le 03/05/2019 à la Cinémathèque Française, en DVD depuis le 08/05/2011 (Elephant Films)

Production : William Castle, Dona Holloway

Genre : Thriller

Acteurs Principaux : Andi Garrett, Sarah Lane, John Ireland, John Crawford, Leif Erickson, Sharyl Locke

Note : 7,5/10

Ha ce bon vieux jeu du canular téléphonique qui fait bien passer le temps lors des soirées entre potes. Figurez vous que les adolescentes des années 60 s’adonnaient également à ce petit plaisir lors de leurs soirées pyjamas. Ce deuxième film de la soirée Bis Joan Crawford/William Castle raconte la nuit de deux d’entre elles, et particulièrement de la plus délurée, interprétée par la pétillante Andi Garrett. Les deux copines et la petite soeur de l’une d’elle vont un peu trop loin dans le canular avec un homme nommé Steve Marak, sans se rendre compte qu’il vient de tuer sa femme (et aussi qu’il sort avec Joan Crawford). Steve Marak venait de planquer le cadavre, et il reçoit l’appel des gamines qui disent l’observer et savoir ce qu’il a fait. Et puis elles vont se promener jusqu’à chez lui histoire de bien le chercher. Les bêcheuses vont apprendre à leurs dépens qu’on n’imite pas ce taré crocheteux de Ben Willis, même avec plus de trente ans d’avance…ou pas. Peu importe la fin, le plus intéressant dans « tuer n’est pas jouer » est le suspens entretenu. William Castle passe toute la première partie à alterner deux films destinés à se croiser par les hasards du bottin, l’un qui vire vers le polar noir qui suit Marak et sa maîtresse, incarnée par Joan Crawford, l’autre un teen movie inconséquent dans l’univers et les fantasmes des deux adolescentes.

Ce suspens qui conduit au télescopage des deux mondes dure longtemps. Il permet de s’attarder sur l’inquiétant John Ireland, excellent dans le rôle d’un boogeyman en puissance / homme mystérieux que chaque provocation nourrit un peu plus. Les conditions seront au final réunies pour cette réunion des genres que n’aurait pas reniée Alfred Hitchcock. Un tueur, une gamine et une petite soeur dégourdie, quitte à se servir dans le répertoire du maître du suspens, autant prendre le meilleur (L’ombre d’un doute). Souvent comparé à lui comme une pâle copie, William Castle étonne par l’originalité de cette série B, qui a en son sein une partie de ce qui fera le succès de Halloween une décennie plus tard, le côté bravache des adolescentes en plus. Joan Crawford se poste ici en second rôle méritante, à disputer Steve Marak aux gamines. Une bonne surprise.

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