Réalisateur : René Clair
Scénario : Dudley Nichols & René Clair, d’après Lord Dunsany & Howard Snyder
Assistant réalisateur : Henry S.Kessler
Directeur Photo : Eugene Schufftan, Archie Stout
Montage : Fred Pressburger
Bande originale : Robert Stolz et Charles Maxwell
Directeur Artistique : Erno Metzner
Pays : USA
Durée : 1h25
Sortie le 19 septembre 1945, le 12 décembre 2018 en version restaurée, diffusé à la Cinémathèque Française le 8 mai 2018, en dvd le 15 avril 2019 (Lobster Films)

Production : Arnold Pressburger, Theo W. Blaumfeld, Arnold Pressburger Films
Genre : Comédie Fantastique
Acteurs Principaux : Dick Powell, Linda Darnell, Jack Oakie, Edgar Kennedy, Edward Brophy, George Cleveland
Note : 7,5/10
Redécouvert à la Cinémathèque Française dans le cadre de la rétrospective René Clair, C’est arrivé demain vient tout juste de sortir en DVD/bluray dans une version restaurée par Lobster Films, avec le concours du British Film Institute et de l’UCLA. C’est une bonne nouvelle car ce troisième film américain de René Clair est ce qu’il a fait de plus abouti, et c’est un exemple parfaitement réussi de comédie allié à un concept fantastique original. Un jeune reporter à l' »Evening News » reçoit chaque matin les nouvelles du lendemain. Il devient vite la star de sa rédaction, jusqu’au matin où son nom apparaît dans la rubrique nécrologique. D’abord confié à Frank Capra, tout désigné pour ce type de concept, le projet passe aux mains du producteur Arnold Pressburger qui en confie le développement à Dudley Nichols et René Clair. Trois semaines de travail aboutissent à un scénario très équilibré qui mêle comédie romantique et fantastique avec un naturel qui force le respect.
Produit de la fantaisie fantastique de René Clair et du feelgood énergique et rythmé de l’époque classique hollywoodienne, C’est arrivé demain exploite les ramifications fantastiques de son sujet sans oublier de soigner les dialogues et les situations. Dick Powell est attachant dans ce rôle de journaliste sûr de lui peu à peu rattrapé par un rendez-vous qu’il ne veut pas prendre. Son dépit transparaît particulièrement lors d’une scène de pari aux courses où sa chance insolente ne peut signifier que sa mort future. Le film est jonché de doubles significations de ce genre qui mettent le spectateur dans un rôle de complice. Linda Darnell, fausse voyante travaillant pour un oncle bonimenteur, est la compagne rêvée de ce héros normal pris dans une aventure extraordinaire. Le concept serait repris dans les années 90 sur la sympathique série « Demain à la une » qui lança Kyle Chandler. Mais on est bien loin du dynamisme et de l’en train du film de René Clair.
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