Dix Petits Indiens – And then they were none

Réalisateur : René Clair

Scénario : Dudley Nichols, d’après l’oeuvre d’Agatha Christie

Directeur Photo : Lucien N.Andriot

Monteur : Harvey Manger

Bande Originale: Mario Castelnuovo-Tedesco, Charles Previn

Directeur Artistique : Ernst Fegté

Chef Décorateur : Edward G. Boyle

Pays : USA

Durée : 1h35

Sortie le 5 Février 1947, Diffusé le 8 mai 2019 à la Cinémathèque Française

Producteur : Popular Pictures Inc, René Clair Productions, René Clair, Harry M. Popkin, Leo C. Popkin

Genre : Whodunit

Acteurs Principaux : Barry Fitzgerald, Roland Young, Louis Hayward, June Deprez, Mischa Auer, Walter Huston, C. Aubrey Smith, Richard Haydn

Note : 7/10

Dix petits Indiens est le dernier des quatre films américains tournés par René Clair, exilé aux Etats-Unis durant la seconde guerre mondiale. Il adapte « Dix petits nègres » d’Agatha Christie, whodunit réunissant dix personnages au passé trouble sur une île. Ils disparaîtront les uns après les autres, victimes d’un justicier énigmatique qui a décidé de leur faire payer leur(s) crime(s). Dans le genre, on ne fait pas mieux que l’ouvrage d’Agatha Christie, ce qui en fait le bon point de départ pour un bon film. Mais il fut aussi beaucoup adapté. Le défi pour le français était d’apporter sa touche « magique » à une intrigue typiquement british et « terre à terre » et de faire oublier ce vers quoi on se dirige. Il répond dès l’introduction via une scène dévoilant le caractère de chacun de ses personnages par l’image, en insistant sur chacun des types, entre fidélité et soulignement comique. Il assumera par la suite tous ces personnages typés, opposant une galerie d’acteurs hauts en couleur, chacun tirant la couverture vers lui avec jubilation. Si le déroulement est parfois prévisible (fidélité oblige), le mystère est toujours latent et le fameux twist final est géré avec aplomb.

Le mystère est aussi relevé d’humour car René Clair aime jouer de la topographie des lieux (une écoute style « poupées russes »), de la règle des trois qui permet de rester en vie ou égratigner la dignité de ses personnages. Même si on ne retrouve pas la fantaisie et l’onirisme des premiers films du réalisateur- ce n’est clairement pas le sujet, on est souvent au-delà du classicisme attendu. Le final pourra dérouter, puisqu’il prend le chemin plus heureux de la version théâtrale. Une façon de satisfaire à la logique du happy end tout en ne dénaturant pas le récit. Au final, tout ça est du très beau boulot.

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