Review (with Forrest MacNeil)

Créateurs / Showrunners : Andrew Daly, Jeffrey Blitz

Scénario : Jeffrey Blitz, Andrew Daly, Phil Lloyd, Trent O’Donnell, Charlie Siskel, Gavin Steckler, Andy Blitz, Leo Allen, Kevin Dorff, Carol Kolb, Jessie Cantrell, Rich Talarico

Réalisation : Jeffrey Blitz

Directeurs Photo : Benjamin Kasulke, Marc Carter, Bill Sheehy

Montage : Yana Gorskaya, Dane McMaster, Daniel Haworth

Bande Originale : Davin Wood

Chef Décoratrice : Rosie Sanders

Direction Artistique : Ayaka Ohwaki

Pays : USA

Durée : 22 x 30mn (3 saisons)

Diffusé sur Comedy Central du 27 février 2014 au 30 mars 2017

Production : Andy & Jeffrey Blitz, Andrew Daly, Charlie Siskel, Tim Heidecker, Dave Kneebone, Eric Wareheim

Acteurs Principaux : Andrew Daly, Megan Stevenson, Jessica St.Clair, James Urbaniak, Michael Croner, Tara Karsian, Kaden Gibson, Hayley Huntley, Max Gail, Fred Willard

Genre : Pastiche d’émission TV

Note : 8/10

« La vie. C’est littéralement tout ce que nous avons. Mais au moins, est-ce que c’est bon? ». C’est pas cette tirade accrocheuse que commençait chaque épisode de « Review » durant les deux années et quart de son existence (la dernière saison ne comporte que trois épisodes). Forrest MacNeil, un présentateur/critique trop dévoué avait pour but est de noter des expériences de vie que les téléspectateurs lui avaient suggéré de tester. Mais Forrest prend tellement à coeur son travail qu’il n’hésite pas à s’engager dans les défis les plus extrêmes, faisant peu cas de l’escalade dans la dangerosité et du fait que son émission détruit peu à peu la sienne, de vie. Non, la revanche du film ne va pas se mettre à reviewer des émissions de télé-réalité dans le style « vis ma vie » en plus trash. « Review » est bien une série tévé, avec une trame et une progression dramatique. L’originalité est que le show se présente sous le format de ce type d’émission, et que les attributs de la série sont dissimulés à l’intérieur du show, sans que la forme n’en soit impactée. Lorsque Forrest reviewe le divorce en brisant le couple modèle qu’il forme avec sa femme, tout sera dans le reportage, et il n’y aura pas d’autre commentaires que ceux sur le plateau du présentateur et de son acolyte, la charmante A.J Gibbs. Son addiction à la cocaine suite à la review sur les drogues ne sera visible que dans les reviews suivantes, où il continue d’en prendre. Ce pastiche, jamais contredit par l’abattement d’un cinquième mur (celui de la fiction), est la première force de la série d’Andy Daly, comique américain dont la ganache est bien connue des inconditionnels de Eastbound & Down et Veep. Elle permet au téléspectateur d’être le témoin progressif de l’addiction du héros à ses reviews, un peu comme si on assistait en direct à la destruction de la famille de Bernard de la Villardière et à sa déchéance pour avoir trop goûté aux putes, à la coke et aux quartiers sordides . Et on en serait alors qu’à la première saison!

Comme toute bonne sitcom américaine, Review ne trouve pas ses atouts que dans son héros. Il y’a une toute une galaxie de personnages secondaires intégrés aux reviews, à mesure que l’émission progresse. Nous découvrons la famille de Forrest, puis son producteur affable Grant (le très bon James Urbaniak), le stagiaire très émotif Josh et sa copine Tina, la secrétaire désabusée Lucille, le père dévoué, et bien d’autres qui devront supporter l’inconscient. Dès les premiers épisodes, on peut noter des récurrences d’une review à une autre au sein d’un épisode (il peut y’en avoir jusqu’à quatre dans une émission), puis un fil rouge vient à se développer sur toute la première saison. Il y’a un effet boule de neige qui conduit fatalement le junkie de la critique à aller toujours plus loin, réservant des cliffhangers de fin de saison assez…extrêmes. La série étant à son meilleur lorsqu’elle intègre les règles de l’émission pour en faire des éléments de suspens (le running gag des vétos), voire des ressorts dramatiques. Original et barré, le concept est tenu jusqu’au bout et offre de belles heures de dérapages en direct. Ou comment la télévision catastrophe et l’égo d’un présentateur détruisent tout sur leur passage.

« Review with Forrest MacNeil » peut être franchement addictive, surtout en période de confinement, mais elle ne dure que 22 épisodes. Je lui donne donc 4 étoiles.

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