Avatar – The Way of the Water / La Voie de l’Eau

La suite de Avatar débarque dans nos salles 13 ans après l’original. Depuis, la fièvre de la 3D que le premier film avait lancée est retombée (comme toutes les autres vagues 3D), la performance capture s’est banalisée et les plateformes se sont imposées, bien aidées par les restrictions liées à la COVID 19. Les multiplexes ont mis le temps, mais ils ont fini par comprendre que la seule façon de ramener les téléspectateurs en salles était que le cinéma redevienne un spectacle immersif. Le film de James Cameron est projeté en 3D HFR (48 images par secondes) dans les salles UGC, qui offre la fluidité et le réalisme voulu par le réalisateur – Il n’a tourné qu’une petite partie du film au format habituel de 24 images par secondes, et le reste en 48. Entre temps, des salles Pathé Gaumont se sont aussi conformés à la norme DOLBY Cinéma compatible avec le HFR afin d’améliorer l’expérience. Une poignée de salles Pathé proposent toujours l’IMAX, qui reste le standard le plus bluffant pour découvrir un film comme celui-ci. Les places de cinéma ont forcément enflé avec ces nouveaux standards et dépassé les 20 euros pour un tarif non réduit. Il y’a de quoi décourager, mais s’il y’a un film pour lequel vous pouvez dépenser 20 euros pour un billet cette année, c’est bien celui-ci. A de rares défauts près, The Way of Water est techniquement irréprochable et particulièrement immersif, dans tous les sens du terme. Le réalisateur de Titanic, Abyss, Aliens et des deux premiers Terminator est connu pour avoir accompagné les avancées techniques majeures du cinéma de ces quarante dernières années. Il n’y a ici pas de grandes nouveautés, mais une complétude technique bluffante, et surtout un élément supplémentaire par rapport au premier Avatar…l’eau.

Cameron est connu depuis Abyss pour sa fascination pour les océans. Il a été jusqu’à plonger pour réaliser un documentaire sur l’épave du Titanic. Il était donc irrésistible que les Na’vis des forêts laissent place aux Na’Vis des eaux. Car vous ne le savez pas encore, il y’a différentes peuplades de Na’Vis. Il fallait juste un prétexte scénaristique pour entraîner Jake Sully et sa famille sur le chemin de cette nouvelle peuplade. La Terre est devenue inhabitable, ce qui pousse les humains à ne plus seulement envisager Pandora comme une source de minerais, mais comme un nouvel habitat. L’esprit et les souvenirs du défunt colonel Miles Quarritch et de ses Marines ont été implantés dans des avatars de Na’Vi. Chargé de préparer l’installation, le Na’Vi Quarritch part dans le même temps dans une croisade vengeresse contre Jake Sully. Devenu un vrai Na’Vi à la fin du premier film, Sully a eu le temps de fonder une famille avec Neytiri et il est devenu chef du clan. Une attaque des humains le force à abandonner les siens et à partir en exode avec Neytiri, ses deux fils Neteyam et Lo’ak, leur fille Tuk et leur fille adoptive Kiri. Ils croisent donc la route des Na’Vis des mers et ils découvrent un nouveau monde, de nouvelles coutumes pendant que les humains préparent leur attaque. Et c’est à peu près tout.

La Voie de l’Eau reprend le canevas du premier film en ajoutant des péripéties qui ne brillent guère par leur originalité. Les membres de la famille Sully ne facilitent pas la tâche car ils sont tous archétypaux. Jake Sully fuit son peuple pour le protéger, pour menacer un autre peuple, mais puisqu’il le fait pour sa famille, cela n’est pas grave. Il lui faudra un film et plusieurs massacres pour constater qu’il est autant à l’origine du problème que les humains qui les attaquent. Neytiri ne sert plus à grand chose, sinon à fulminer et à pleurer pour sa progéniture, mais c’est normal puisque c’est une mère. On l’aura compris, La Voie de l’Eau a été formaté pour un public familial, bien plus que Avatar , et le message écolo qu’il dispense a donc été encore plus simplifiée. De même, le rapprochement avec ce qu’ont vécu les américains natifs est d’une grande lourdeur. Mais tous ces défauts, de longues séquences descriptives et un climax moyen n’empêchent pas de passer un bon moment. La maîtrise technique de James Cameron donne toujours un détail sur lequel se concentrer et une raison de rester immergé dans le film, à défaut de l’histoire. La Voie de l’Eau n’est pas un film très convaincant ni novateur, et on peut être déçus d’avoir attendu treize ans pour ça. Mais cela n’en reste pas moins le spectacle de cette fin d’année. Le fait que le film se place en seulement 9 jours dans le top 3 de l’année en France (plus de 3,5 millions d’entrées) redonne un peu d’espoir pour un retour massif des français vers les salles.

Réalisation : James Cameron

Scénario : James Cameron, Josh Friedman

Directeur de la Photographie : Russell Carpenter

Montage : David Brenner, James Cameron, John Refoua, Stephen E. Rivkin, Ian Silverstein

Musique : Simon Franglen

Chef Décorateur : Dylan Cole, Ben Procter

Direction Artistique : Robert Bavin, Alister Baxter, Simon Bright, Andrew Chan, Steve Christensen, Sarah Delucchi, Luke Freeborn, Robert Andrew Johnson, Aashrita Kamath, Steven Light-Orr, Andy McLaren, Ben Milsom, Rudie Schaefer, Kim Sinclair, Sam Storey, Ken Turner

Assistants Réalisateur : Maria Battle-Campbell, Brian Relyea

Casting : Margery Simkin

Production : Richars Baneham, James Cameron, Jon Landau, Peter M. Tobyansen, David Valdes, Brigitte Yorke

Pays : USA

Durée : 3h12

Sortie en salles le 14 décembre 2022

Acteurs Principaux : Sam Worthington, Zoe Saldana, Sigourney Weaver, Stephen Lang, Kate Winslet, Cliff Curtis, Joel David Moore, CCH Pounder, Edie Falco, Brendan Cowell, Jemaine Clement, Jamie Flatters, Britain Dalton, Trinity Jo-Li Bliss, Jack Champion, Bailey Bass

Genre : Science-Fiction

Note : 6,5/10

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